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La prise en compte du paysage
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La prise en compte du paysage au niveau des projets d’aménagement et de développement constitue un enjeu considérable permettant de maintenir et favoriser un cadre de vie agréable.
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Le "Paysage" peut être défini comme tout ce qu'un observateur perçoit d'une portion de territoire.
Le "Paysage" reflète l'identité d'un territoire, le "genius loci" ou "l'esprit du lieu", car il est le résultat visible d'un ensemble de facteurs (naturels, humains, sociaux, historiques...) et de leurs interactions.
Il est évolutif par nature, puisqu'il représente visuellement les activités et interrelations qu'il accueille.
La prise en compte du paysage en amont des projets permet ainsi d'organiser l'aménagement d'un territoire par le biais d'une réflexion globale, qui induit la conception d’espaces fonctionnels, harmonieux et respectueux de l’environnement et du cadre de vie, participant à la mise en œuvre d’un développement durable.
Sa lecture s’effectue principalement à hauteur d’homme, mais parfois aussi depuis des points de vue intéressants (pont, belvédère, immeuble...).
Bien qu'il puisse y avoir une part de subjectivité dans la définition d'un paysage, chacun pouvant le percevoir à travers ses propres représentations culturelles et ses intérêts personnels, la lecture de paysage dans le cadre d'un diagnostic ou d'un projet évite de s'enfermer dans un jugement subjectif lié au beau ou au moche, mais cherche au contraire à faire émerger l'identité d'un paysage en relation à son contexte, en s'appuyant sur des éléments concrets et objectifs.
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La prise en compte du paysage au niveau des projets d’aménagement et de développement constitue un enjeu considérable permettant de maintenir et favoriser un cadre de vie agréable.
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Le paysage dans l’opérationnel :
La réflexion sur l'aspect paysager de chaque projet est essentielle au sein du BAFU. Elle permet de définir l'identité du programme en fonction de l'existant et de mettre en avant les aménagements valorisants, ou de masquer et intégrer certains ouvrages.
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Le respect de l’identité des lieux :
Ainsi, sur certaines opérations comme "Le Côteau des Chivalières", ce respect paysager s'est traduit par le maintien de certaines parcelles sous forme de jardins privatifs, maintenant l’usage des terres, ou par la mise en place de vignes sur "Les Champs Rémy" rappelant le passé viticole des parcelles.
Dans d'autres opérations, les clins d'œil à cette identité se retrouvent dans la mise en valeur d'un patrimoine existant "Le Château de Pouilly" (conservation et valorisation de la maison bourgeoise dite de Pouilly avec son magnifique parc devenu public). -
Le paysage en planification :
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Si la place du paysage est majeure et sans ambigüité dans l’urbanisme opérationnel, la prise en compte du paysage joue un rôle important dans l’urbanisme de planification.
La loi SRU stipule que les documents d’urbanisme doivent déterminer les conditions permettant d’assurer l’équilibre entre le développement urbain, la préservation des espaces affectés aux activités agricoles et forestières, et la protection des espaces naturels et des paysages, en respectant les principes de développement durable.Précurseur en la matière, le BAFU a conçu un système de fiches paysages au sein des documents d’urbanisme, en concertation avec les services du SDAP - Service Départemental d’Architecture et du Patrimoine -, mettant en avant les caractéristiques du paysage (urbain, architectural, pittoresque, paysager, historique…), pour édicter des règles de préservation adaptées.