Accueil > Les actions transversales > Le développement durable > Quel développement durable ?
Quel développement durable ?
-
Aujourd’hui, l’urbanisme n’échappe pas à un effet de mode, et le terme de «développement durable » est décliné à tout va, et devient prétexte à des excès inverses à son objet premier. On associe trop souvent densité et durabilité, ce qui est un raccourci malheureux.
-
Le développement durable, défini dès 1987 dans le rapport Brundtland et confirmé par le grenelle de l’environnement, vise à :
Orienter l’aménagement du territoire vers des schémas viables qui concilient et assurent l’équilibre entre les trois aspects - économique, social et environnemental - des activités humaines, garantissant un développement qui répond aux besoins des générations du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs.
Le BAFU est né en 1985, concomitamment à ces réflexions fondamentales sur le développement raisonnable du territoire. Notre action s’est toujours inscrite dans cette logique d’équilibre territorial.
-
Aujourd’hui, l’urbanisme n’échappe pas à un effet de mode, et le terme de «développement durable » est décliné à tout va, et devient prétexte à des excès inverses à son objet premier. On associe trop souvent densité et durabilité, ce qui est un raccourci malheureux.
-
La durabilité est un concept plus complet, faisant intervenir de nombreux paramètres, dont le maintien d’une biodiversité et la gestion économe du territoire.
Cette dernière se traduit par une réflexion sur le partage de la terre entre ses différentes destinations, et en corollaire, de la densité en habitat, mais pas seulement.
La durabilité implique un équilibre entre aujourd’hui et demain, avec une forte connotation de respect de l’homme et de la nature, son socle d’existence.Et dans les facteurs du bien-être et du cadre de vie nécessaire à l’épanouissement de l’homme, la densité peut devenir, si elle est mal définie ou mise en œuvre, un facteur jouant négativement par une promiscuité nuisible à la quiétude. Densité mais pas promiscuité.
Comme à chaque fois que l’on recherche un équilibre, on sent bien toute la complexité de l’exercice. Jean-Charles Castel, urbaniste économiste chercheur du CERTU, conteste le postulat de « densité vertueuse ». Quel est le coût de la construction dense ? Pas seulement les coûts techniques et financiers directs, mais également le coût social, le coût en réseaux et transports collectifs, le coût écologique (imperméabilisation et artificialisation des sols, concentration de la population, de l’activité humaine, de la pollution, et des ordures ménagères, embouteillage, bruit, …). -
Une étude a démontré que les vacances lointaines de la population urbaine des grandes villes étaient nettement supérieures à celles de la population en campagne à niveau de revenus équivalent. Ainsi l’économie écologique du temps de transport individuel domicile / travail des citadins en habitat dense, sur 11 mois de l’année, était anéantie par des trajets longs en avion sur le dernier mois, répondant à un fort besoin de totale décompression.